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La météo de février et mars ne nous a pas aidés, nous sommes en retard sur le programme des expositions  2018 , mais aussi du jardin maraîcher et botanique . Nous faisons le maximum pour avancer au plus vite , nous n'avons que nos petites mains ...........

Greco s’affronte au métal, sous deux formes. Surtout le tube d’acier, volontiers de section rectangulaire et d’aspect rouillé, tube qu’il dresse sur socle soudé et qu’il torture de mille manières pour lui faire avouer qu’il est homme ; parfois le tube explose en lames qui vont s’arrondir et dire le monde tel qu’il tourne, c'est-à-dire mal ; parfois – et c’est son triptyque aimé – le tube devient cube et abandonne son socle, la riche soudure montant en plein corps et l’anecdotique cédant la place au mystère ; parfois – et c’est la Tour qui en est cause – la rouille se colore sans renoncer, de bleu sombre ou de rouge couchant comme de gris fumée ; parfois enfin – et l’on est aux antipodes du triptyque – l’anthropomorphisme frise le carnavalesque, et voilà la Tour flanquée de deux hommes d’armes. 

Son deuxième matériau – la tige noire de ferraillage – aura aussi profité de l’exposition, les petits hommes pathétiques marchant en troupeau craintif en sont belle illustration, autant que le malheureux pris dans la toile d’araignée du pouvoir. Mais quoi, à contempler les gargouilles obliques générées par la Tour, on se dit que c’est dans le tube rouillé, carré et torturé que ce costaud de Greco trouve à quoi s’affronter… ( Patrick Bellier)

Fernand Gréco

Alexandra Arod

Singulièrement artistique

L’univers d’Alexandra Arod est peuplé de corps dénudés. Des lignes qui s’entrelacent, se cherchent et s’éloignent occupent tout l’espace. Des visages curieux aux yeux inquisiteurs semblent nous scruter en permanence.

Sous une approche feutrée, des compositions souvent déroutantes nous mènent aux limites du palpable et de l ’invisible, nous renvoyant à quelque chose d’aussi familier qu’étrange. Paradoxe permanent, où le sujet se nourrit de sentiments secrets, douloureux ou plaisants. On se laisse aller au-delà des limites de l’imaginaire, mêlant du même coup nos propres peurs et angoisses dans ces dédales colorés d’une palette parfois dérangeante et unique. Une petite voix intérieure persiste pour nous inviter et nous guider de nouveau vers d’autres décors. Mais déjà l’œil s’échappe, presque gêné et impuissant devant ses corps qui disparaissent pour mieux se recomposer et renaître.

O.Goujon

Philippe Louisgrand est né en 1943 à Oujda au Maroc. Ancien directeur de l’école des Beaux-arts de Saint-Etienne, il participe depuis 1978 à de nombreuses expositions personnelles ou de groupes en France et à l’étranger. Peintre, graveur, Philippe Louisgrand est aussi un extraordinaire dessinateur. Capable en un instant de maîtriser n’importe quelle figure de bestiaire ou les représentations poétiques d’objets familiers et présents dans notre imaginaire contemporain : avions, ruines ou paysages exotiques en métissant techniques, outils et matières, il crée des œuvres aussi belles que gigantesques (parfois plusieurs mètres de haut !). L’idée finale étant toujours d’épurer le dessin, de travailler rapidement pour abolir toute tentation de se laisser aller au superflu, aux fioritures...
Aller vers l’essentiel
Philippe Louisgrand s’évertue à cacher la virtuosité pour réduire le champ de réflexion à l’essentiel. Sans doute parce que le vrai miracle est d’atteindre l’extrême économie de moyens ou d’effets pour parvenir au fameux. Il le dit lui-même, le principal, c’est le dessin et l’acte qui le précède. Comme aime le dire B. Dumont (« L’étoffe des héros » - musée de la poste) : « émouvants et modernes, les dessins de Philippe Louisgrand procèdent de l’attitude la plus stricte que désigne le terme de « tension ». Tension des lignes, de la surface, tension de la représentation, du geste, de l’idée, du regard... Les dessins de Philippe Louisgrand expriment à la fois l’instant et la durée, l’unique et le répétitif, le tendre et le conflictuel ».

Philippe Louisgrand

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